Quel que soit votre choix, ne jamais laisser vifs les bords supérieurs des glaces, afin de préserver les rouleaux. La surface supérieure des glaces, celle qui doit recevoir la couche sensible, doit subir également une préparation. Elle doit être dressée et doucie afin de pouvoir supporter la couche sensible, en vue d’offrir une » fine base d’accrochage » à la gélatine qui n’adhère pas naturellement au verre. Pour cela, on frotte les glaces deux par deux, l’une contre l’autre avec de l’eau et une poudre abrasive, de façon à dépolir toute la surface. Après divers essais, j’ai retenu le procédé consistant à utiliser le produit actuel se rapprochant le plus à l’ancienne fleur d’émeri (corindon naturel), soit l’utilisation à sec ou avec un peu d’eau de la poudre de carbure de silicium – grains 150 pour dégrossir à 400 pour la finition (en vente chez les fournisseurs de matériel pour le travail de la pierre), selon la même technique des glaces frottées l’une sur l’autre jusqu’à 
obtention d’un dépoli très fin et exempt de toute irrégularité (pour cela, essuyer de temps à autre la poudre blanche qui est le produit de l’abrasion du verre lorsqu’on travaille à sec, et remettre un peu de poudre neuve avant de frotter à nouveau). Bien rincer à l’eau les plaques à chaque changement de grain pour éviter les rayures.
Les creux provenant des irrégularités de la planimétrie des glaces doivent être rattrapés pendant la première phase (avec le grain le plus gros). Plus la surface des glaces est grande, plus longue sera cette opération. Ce procédé à l’avantage de ne nécessiter aucun outillage particulier, et d’être peu onéreux. D’autres solutions peuvent être employées pour obtenir le dépoli, telle que le sablage à la machine (projection mécanique par air comprimé de sable fin), ou 
l’usage de l’acide fluorhydrique. Ce dernier étant d’un emploi dangereux à l’état concentré, il n’est pas conseillé. Ces deux dernières solutions ont l’inconvénient certain de ne pas dresser les glaces, c’est à dire de ne pas corriger l’irrégularité de leur surface. Il est en effet important de noter que les glaces brutes n’ont pas une surface parfaitement plane, et ces imperfections concernant leur épaisseur peuvent varier de l’ordre de plusieurs dixièmes de millimètres.