- Il existe plusieurs qualités de gélatines photographiques : Dans un passé encore assez proche, il semble qu’il y avait une éventail de duretés de ce type de gélatines relativement étendu, avec une dizaine de choix. Nous en trouvons communément trois qualités, soit extra dure, ½ dure, et tendre, mais des duretés intermédiaires peuvent encore être rencontrées. Toutefois, le mélange judicieux des trois qualités de base permet de moduler la préparation en fonction de la température et de l’hygrométrie ambiante, pour obtenir la bonne formulation pour la phototypie. A ce sujet, je préciserai qu’un contrôle judicieux de la température de l’atelier (à 22°c), et de l’hygrométrie évite d’avoir à effectuer ces variations dans la préparation – ce qui est toujours souhaitable.
- Gélatine – substance animale : En ce qui concerne l’utilisation de la gélatine, il est bon de rappeler qu’il s’agit d’une substance d’origine animale, qu’il est important de ménager tout au long de son utilisation. La principale précaution consiste à ne pas trop la chauffer au cours des opérations de préparation et d’étuvage. Le seuil des 55° paraît être la limite à ne pas dépasser. Le non respect de cette prescription entraîne des insuccès dont l’origine n’est pas très aisée à identifier. De même, on ne doit pas l’incorporer à plus de 6 fois son poids en eau (il s’agit tout simplement de suivre les proportions que j’indique plus loin, pour ne pas rater la préparation). En tout état de cause, il est de bonne pratique de faire tremper la gélatine dans l’eau froide (température ambiante), pendant un minimum de 3 heures, avant de la mettre au bain marie (l’eau froide la ramollit, la gonfle, mais ne la dissout pas sans l’intervention de la chaleur).
- Relations entre la gélatine et la finesse des épreuves : Plus une gélatine est tendre, plus l’épreuve sera fine lors du tirage, mais plus fragile sera la matrice. Plus l’eau du bain de dégorgement (voir : mise de la plaque insolée au bain de dégorgement) est chaude (température idéale aux environs de 10°, mais qui ne doit jamais dépasser les 16°), plus il y aura du grain (augmentation de la grosseur des grains de l’image imprimée – vue à la loupe – réticulation). Plus la gélatine est insolée, plus l’image aura du grain.